3ème rencontre du chemin spirituel de Carême. Jeudi 9 mars 2023.

« Prenez soin de Dieu en vous, il est fragile ! » (Maurice Zundel)

Nous n’avons jamais été aussi nombreux, plus de 45, venus des quatre coins de la paroisse. Livret en main, chacun se salue et très vite,se recueille interpelé par le décor du jour. Contre l’autel, Marie Joseph et l’enfant de la crèche nous sourient. Etrange ce décor de Noël en plein Carême ! Devant les marches, la statue de la Vierge de Lourdesnous tend les bras.

Qui prend soin de Dieu dans notre monde ? Le texte de Maurice Zundel (livret, p.16)nous aide à méditer sur l’éternelle enfance de Dieu qui a sans cesse besoin de soin. N’importe qui peut maltraiter et tuer Dieu, car il se livre et est désarmé. Ce n’est pas nous qu’il faut sauver, écrit M. Zundel, c’est Dieu qu’il faut sauver de nous… de notre oubli, de notre indifférence, de nos routines, de nos violences. Dans l’évangile, nous interrogeons les apôtres : ont-ils assez pris soin de Jésus pendant qu’il était avec eux et que lui, tous les jours, prenait soin d’eux ? Ont-ils vu sa fatigue, ses larmes, son inquiétude ? Qu’aurions-nous fait, nous ? En nous révélant la fragilité de Dieu, le Christ la remet entre nos mains et nous rend responsables.

Nous en sommes là de l’exposé, lorsque, oh surprise, six jeunes de 4e du collège Rabelais entrent et prennent place au milieu de nous. Etonnés, attentifs, ils écoutent avec nous le récit de Cléophas racontant sa rencontre avec le Ressuscité, le soir de Pâques, sur le chemin d’Emmaüs. Ils resteront plus d’une heure.
Nous achevons la méditation avec une contemplation de Marie. C’est elle, la première en chemin, qui nous apprend, à la fois, que Dieu est fragile et comment prendre soin de lui.

C’est l’heure de nous disperser. Les habitudes sont prises. Dans la grande salle et en haut, 5 groupes se forment pour une demi-heure d’échange. Plusieurs bravent le vent et sortent prier dans la rue. On fait la queue pour rencontrer un écoutant. 

Au fond de l’église, quelques adultes et quatre jeunes prient avec leurs mains, peignent un vitrail des disciples d’Emmaüs à table avec Jésus, ou décorent un pot en verre avec une bougie.

Pour la célébration finale dans l’église, nous recevons chacun une votive. C’est fragile, une flamme, cela peut s’éteindre, mais les autres sont là pour la rallumer. Tenant nos lampes allumées, nous formons une procession derrière Marie tenue, tour à tour, par Louis, Maurice et Bernard, et nous chantons notre reconnaissance.

« Dieu, notre Père, dont la puissance est de nous aimer infiniment, nous contemplons en Jésus, ton Enfance éternelle. Depuis sa naissance, fragile dans la crèche, jusqu’à sa mort sur la croix, tu nous attires vers le mystère de son humilité. Avec Marie, sa mère que tu as choisie entre toutes les femmes, nous te bénissons. Donne-nous de prendre soin de toi en nous, comme elle-même a pris soin de toi, toute sa vie. Avec elle, nous voulons tenir notre lampe allumée, te bercer de nos prières, t’aimer, t’adorer et te servir chaque jour, toi qui règnes avec ton Fils et l’Esprit dans les siècles des siècles. Amen.

A jeudi prochain !