5ème rencontre du chemin spirituel de Carême. Jeudi 23 mars 2023.

Le péché nous fragilise, la miséricorde de Dieu nous ressuscite.

Le nom de Dieu est miséricorde, nous allons, une fois encore, l’expérimenter. Cette rencontre s’annonce comme un rendez-vous d’amour.
Un premier malentendu est à dissiper. Nos fragilités ne sont pas des péchés. Nos défauts non plus, d’ailleurs, pas plus que nos faiblesses,
nos blessures ou nos erreurs. Mais si nous ne sommes pas vigilants, tout cela peut conduire au péché. Le péché n’est rien d’autre que notre incapacité d’aimer,
nos blocages d’amour. Le péché, c’est se préférer soi-même.

Regarde, Seigneur, notre faiblesse. Prends pitié de nous car nous sommes fragiles.
Le bien que nous désirons, nous ne le faisons pas et le mal que nous ne voulons pas, nous le commettons. Que ta miséricorde soit notre rempart. Que notre foi soit ta victoire.
Que la confiance l’emporte sur nos craintes. Nous voulons te bénir en confessant nos péchés.

Pour entrer dans ce mystère, nous retournons au tombeau vide. Nous y laisserons nos péchés et rejoindrons dehors le Ressuscité. Ce passage de la mort à la vie,
des ténèbres à la lumière, du péché au pardon, nous le vivrons avec Marie-Madeleine.

Marie-Madeleine, la femme aux sept démons. Un jour, le regard de Jésus s’est posé sur elle et l’a fait fondre d’amour. Pour la première fois, elle ne s’est pas vu reprocher ses fautes, ses manquements. Elle s’est vue d’abord aimée et a aussitôt cru en l’amour. Jésus lui a ouvert les yeux sur tout ce qu’il y avait de faux, de tordu, de triste dans sa vie. Elle pleure, Marie-Madeleine, non des larmes de honte, mais des larmes de joie, de reconnaissance. Des larmes de vie.
Elle ne peut plus vivre comme avant. L’amour change toute sa vie.

Seigneur, je crois que tu peux transformer mon cœur par ta résurrection.
Tu sais que je suis fragile, que je peux retomber.
Mais toi viens à mon aide ! Que ta miséricorde me fasse vivre.

L’assemblée a accueilli la croix portée par Maurice précédé par 2 jeunes collégiennes revenues malgré la grève.
Pendant presque deux heures, l’église a plongé dans un silence priant, ponctué de refrains et de textes de Marie Noël et de Maurice Bellet. Dans le chœur, chacun venait librement se laver le visage en signe de purification, ou bien allumer une votive au cierge pascal, s’agenouiller devant la croix revêtue d’un beau tissu rouge.

Au fond, certains ont peint un vitrail de la résurrection. D’autres ont prié en pétrissant de l’argile. Des merveilles ont surgi de cette pâte longuement travaillée désignant Dieu, le grand potier.

« Comme l’argile se laisse faire, entre les mains agiles du potier :
ainsi mon âme se laisse faire, ainsi mon cœur te cherche, Toi, mon Dieu.
Je viens vers toi, Jésus ! »

Dans la salle, des groupes ont échangé. D’autres ont été marcher en priant, en attendant de recevoir le sacrement du pardon. Merci au père Matthieu d’être venu à la rescousse de Claudy et Albert. La file d’attente était longue, mais le temps a passé vite ! Nous avons prié, chanté, tellement solidaires et fraternels dans cette démarche de pénitence grave mais jamais pesante. Les visages souriants témoignaient de la joie reçue dans le pardon du Seigneur.
Dans cet esprit de louange et d’action de grâce, nous avons échangé un grand signe de paix, annonciateur de la réconciliation promise à tous les hommes sur la terre.

Rendez-vous jeudi prochain à 15h pour la sixième et dernière rencontre avant la semaine sainte, avec le thème :
« Tous frères, dans une Eglise fragile »
.On ne lâche rien !

(Texte & photos: Isabelle PARMENTIER)