« L’annonce joyeuse de la Foi »
Après 17 ans passés dans le diocèse de Poitiers à la demande de Mgr Albert Rouet pour annoncer « joyeusement » l’Evangile, Isabelle Parmentier a rejoint sa famille à Angers. Sa présence et ses actions dans la paroisse Bienheureuse Marie-Louise ont été et sont très appréciées des paroissiennes et paroissiens. Bien que compris, son départ suscite des regrets.
C’est pourquoi les deux temps d’action de grâce des 6 et 7 avril qu’elle a organisés dans notre paroisse avec le P. Claudy Guéret, en l’église Sainte Thérèse/Sainte Jeanne étaient empreints d’un peu de nostalgie bien qu’ouverts sur la joie de l’Evangile !
La veillée d’Evangile intitulée « De Pâques à Pentecôte« , animée par Isabelle et la chorale, a été une soirée de redécouverte de ce temps que nous vivons actuellement. Elle comportait quatre récits interprétés par des paroissiennes et paroissiens
sur les thèmes suivants :
– Sur le chemin d’Emmaüs où Cléophas raconte à Jude sa rencontre avec Jésus ressuscité le soir de Pâque (Lc 24, 13-35),
-Jean, le disciple bien-aimé, raconte comment le Ressucité, au bord du lac a multiplié les poissons et confirmé Simon-Pierre dans sa mission (Jn 21, 1-19),
– Marie raconte comment son fils est monté au ciel et comment elle attend l’Esprit avec les disciples (Lc 24, 44-52 et Ac 1, 6-14),
– Damaris, femme grecque venue d’Athènes raconte son pèlerinage à Jérusalem pour la fête des tentes (Ac 17, 16-34).
Sans oublier les chants et prières avec l’élan et l’enthousiasme donnés par la chorale paroissiale.
Lors de la messe du dimanche avec le P. Claudy Guéret, curé de la paroisse, et Maurice
Sigoillot, diacre, l’homélie donnée par Isabelle a offert une autre perspective sur l’attitude
de Thomas, trop réduite à « je ne crois que ce que je vois » ! «
« Thomas l’a intuitivement deviné. C’est bien le Crucifié et personne d’autre qu’il attend de revoir. Il ne croit plus aux idoles depuis longtemps. Son âme s’est attachée pour toujours au supplicié de Pâques », a relevé Isabelle avant d’ajouter : « en fait, le Ressuscité a trouvé en Thomas un frère, un peu comme il avait trouvé sur la croix un frère dans le bon larron qui avait su voir Dieu dans l’innocent crucifié à ses côtés. Jésus s’adresse comme un pauvre à son frère Thomas : « avance ton doigt et mets ta main dans mon côté ». « Thomas a-t-il touché les plaies de Jésus ? Le récit ne le dit pas. Il voit un homme blessé. Il croit Dieu. Après lui, qui voit Jésus crucifié peut croire le Seigneur vivant. Nous qui rêvons d’être délivrés des souffrances et douleurs du monde, la Pâque de Jésus indique une tout autre route à suivre. Il ne nous sauve pas de la mort, dans nos morts. Il n’annule pas nos souffrances, il les transfigure de sa Présence. « Vivre nos fragilités avec le Ressuscité » : souvenez vous, c’était notre thème de Carême il y a un an. Avec Thomas, ne soyons plus incrédules, mais humblement croyants ». (…) Pâque n’est pas un happy end, c’est un commencement. Nous le croyons, nous l’annonçons ».
Après ces temps de méditation, de prières, un apéritif offert par Isabelle suivi d’un repas « tiré du sac » a réuni des paroissiennes et paroissiens, dans un grand moment de retrouvailles, d’échanges amicaux, de vie partagée.
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Texte Pierre ARNAULT
Photos: Pierre ARNAULT , Isabelle PARMENTIER , Laurence MAURY